La Borreia auvergnate

par Bob Vandervorst et Maggy Balleux

C’est par son nom régional que nous nous glissons dans les pas des Auvergnats.

Comment sommes-nous entrés Paulette et moi avec enthousiasme dans les danses de cette région ?Participant avec quelques amis à un stage résidentiel à Issoire nous passions alternativement, par demi-jour,du Berry à l’Auvergne. Tant nous avons fait de manège avec Bernard sous l’œil vigilant de Pierre Panis, à tel point qu’au bout de la semaine, nous n’avions fait qu’apercevoir ce que pouvait être une bourrée berrichonne, tant nous voguions dans l’exubérance avec Josiane Engelvin, auvergnate de souche, parisienne par obligation. La danse redevenait un plaisir. Ceci pour l’enseignement, car le soir,, de formidables soirées réunissaient tous les stagiaires. Il faut dire que outre la danse, ce stage comportait un volet musiques :cornemuses et vielles avec le même répertoire qui nous régalaient le soir. Ces soirées nous ont fait connaître la joie de danser les deux folklores et nous permettaient de trouver de « bons exemples ». Une partie des participants appartenaient aux « Ballets Occitans »(musique, chant et danse) et leur virtuosité n’empêchait pas la convivialité. C’est là que se forgea notre goût d’aller plus loin. Ce fut, pour l’Auvergne, deux stages résidentiels au cœur du pays, plus un rappel à Paris,plus une semaine à Neufchâteau. Pour le Berry ce fut un peu plus tard à Borzée, avec Berrichons … et Sancerre !

(petite anecdote de Maggy) : Ah ! cette journée à Issoire quand il y eut une alerte à la bombe ! Danseurs,musiciens, tous les participants se retrouvèrent dans la rue. Tout en dansant, notamment autour de la superbe église romane et pendant plusieurs heures, nous réalisâmes un cortège sans fin. Étonnement et joie se lisaient sur le visage des autochtones !

Ce long préambule pour encourager un max les danseurs trad à ne pas rater l’occasion de participer dans ou avec le pays. Conseil valable d’ailleurs pour toute autre région. Si nous avons aussi mordu à la Serbie et à la Croatie, c’est en rencontrant des groupes du pays; pour d’autres, ce sera la Grèce, la Hongrie ou la Xie.

Un deuxième atout, c’est le contact avec la population.Josiane ne nous instillait pas seulement la technique,elle ne ratait aucune occasion de nous trimbaler dans le pays : visite d’exploitations, de « burons », danses des stagiaires sur la place du village, recherche des bals locaux où elle savait que l’orchestre pratiquait encore la bourrée, entre des rocks, des slows ou des valses. Les Auvergnats étaient ravis de voir que des étrangers la pratiquaient. C’était même une malice de Josiane qui déplorait que dans les villages on connaisse moins bien les bourrées que dans la diaspora auvergnate de Paris.Ce long préambule donc, aussi pour expliquer le début d’un grand amour durable (ne croyez pas que je fasse allusion à qui vous savez, ceci pour ceux qui ont eu avec nous quelques complicités !)

Moi (Maggy), mon amour pour les bourrées auvergnates est probablement lié aussi à mes racines maternelles.Mon arrière-arrière-grand-père Jean Delpuech ,chaudronnier, a quitté Aurillac (Cantal) au milieu du 19ème siècle. Avec hardes et bagages, il s’est installé à Jemappes et a pris la nationalité belge.

L’Auvergne

Bien qu’elle soit mieux connue géographiquement que le Berry, cette région située plus au sud recouvre quatre départements : Allier, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire. Ancien duché (1360 à environ 1600). Au point de vue du relief, on part de plaines et vallées pour s’élancer vers les anciens volcans qui lui donnent un charme incomparable, mais une rigueur de climat qu’on souhaiterait parfois plus clémente.

Région pauvre, elle a vu un exode très important de sa population (les bougnats, marchands de charbon par exemple). On dit parfois, comme pour les Bretons, qu’il y a plus d’Auvergnats à Paris qu’en Auvergne. Leur tendance à se regrouper en ville leur a servi de lien mais aussi de lieu pour faire vivre les traditions.

Ne ratez pas l’occasion de parcourir l’Auvergne, de parler avec les habitants, de vous laisser séduire par l’accueil (le chanson de Brassens n’est pas née de rien :c’est dans un village au pied du Puy Mary dans le Cantal qu’il l’a composée).

D’où sort cette bourrée ?

Rappelons d’abord qu’il s’agit d’une danse bien française puisqu’il semble que 22 départements la pratiquent ou l’ont pratiquée.

D’aucuns citent une origine hellénique (Scaliger) par son rythme ternaire et via la danse pyrrhique où musique,chant et danse se mêlent. Quand on connaît l’expansion grecque sur les rives méditerranéennes, dont les Lémovices (Limousins) et le pays des Avernes étaient de fidèles clients, on pourrait se laisser tenter. Mais d’autres défendent l’idée d’une naissance sur le Massif Central, son succès, son entrée à la cour et son retour au peuple. On la retrouve chez Lully, Rameau, Bach, Couperin.

Comme danse, cela commence par être une danse virile, guerrière, c’est un affrontement. Dans les plus anciennes connues, les hommes ont le bâton au poignet; frappements des pieds et cris seraient la survivance de cette coutume. Puis les dames s’en mêlent, le passage à la cour lui amène les figures.

Mais elle fut parfois décrétée danse sauvage, folle voire satanique !!

Au début chantée, elle cède à l’accompagnement du tambourin et de la flûte des bergers, puis apparaît la « chiffonie » : trois cordes frottées par une roue (vielle),arrivent les violons (18ème) et la cabrette complètera la série avec l’accordéon (l’Auvergne a fourni une pépinière d’illustres accordéonistes).

Si on devait caractériser la bourrée, on dirait : unité du pas dans la diversité des figures et association étroite du chant, de la musique et de la danse. Le chant s’est fort perdu hélas !

Répertoire auvergnat

Nous n’avons pas trouvé de source précise, ni d’ « école auvergnate. » Et pourtant il semble qu’il y ait un fond commun, car par des expériences différentes avec des personnes et des groupes différents, Maggy et moi pratiquons plus ou moins les mêmes danses, le vocabulaire de description variant parfois quelque peu.Quant à la littérature sur le sujet, on retombe presque invariablement sur le même bouquin : « Danses et chants du Limousin et du Masssif Central » d’Huguette Cochinal avec en grande partie toujours les mêmes bourrées. Trois noms apparaissent souvent ave cmention « recueillie (et arrangée) par Martin Cayla, A.Troupel, J.Ségurel ».

Répertoire entretenu ? Quelques groupes folkloriques l’ont perpétué, souvent pour les touristes ou pour justifier les voyages à l’étranger. Mais Josiane déplorait de voir si peu d’Auvergnats à ses stages ou prendre plaisir à la bourrée en bal.

Attitude des danseurs

Les genoux sont souples et très légèrement pliés, les bras levés à hauteur du visage et suivant le mouvement du buste (droit); en un geste souple,les avant-bras seuls se détendent et se replient, les poings fermés,coudes plus ou moins sur la ligne des épaules.

Si la danse s’exécute face à face, le danseur peut aller jusqu’à encadrer quelque peu sa partenaire. De toutes façons le danseur a le regard rivé sur sa danseuse,même s’il s’en éloigne.

Très grande liberté dans les déplacements quant au pied employé. Il s’agit d’aller au plus pratique. Les danseurs s’excitent mutuellement par des cris lors de certaines phases, des claquements de mains, ils rivalisent de virtuosité, changements de pas,piétinements, flexions, autour de bouteilles, sur une table, …

Les danseuses, légères, avec mouvements de jupe, le pas est plus glissé, les gestes sobres, mais dans certaines régions : aguichantes, enjouées, provocantes,mutines, cherchant à plaire.

On verra plus loin, que lors de certaines évolutions il est plus naturel d’employer tantôt le pied gauche, tantôt le droit. Toute règle a son exception : dans la Montagnarde par exemple, les cavaliers se retrouvent régulièrement sur une file avant de continuer; comme ils frappent du pied à ce moment, il est tellement plus joli que tous les pieds extérieurs frappent en même temps !

Mais n’anticipons pas. Voyons d’abord …

 

Le pas de la bourrée d’Auvergne

Mesure à 3 temps : départ pieds à plat.1ère mes:
1er t: avancer le p d à plat, le p g se soulève sur la pointe. Déplacement court 20 à 30 cm.
2ème t: le p g vient se placer près du talon droit, les 2 pieds sur la pointe (attention la pointe c’est le talon soulevé, ce n’est pas la pointe de danse classique)
3ème t: le p d glisse à plat en avant de nouveau 20 à 30 cm, le p g se soulève
2ème mes :
1er t: le p g se porte en avant, le p d se soulevant
2ème t: le p d rejoint le p g
3ème t: le p g avance à plat et le p d se soulève, … et c’est parti.

On peut avoir l’impression d’un pas glissé couru mais attention au 1er temps (fort) à plat et au deuxième qui le rattrape sans le dépasser. Le problème pour beaucoup de néophytes, c’est d’accrocher le 2ème pas et c’est la déformation en une espèce de pas de polka !!!

Avec ce pas, on va en avant et en arrière. Mais le déplacement est aussi souvent latéral et c’est ici que la liberté du choix du pied a son sens.

Pas latéral : supposons que nous partions vers la gauche pour quatre pas et que nous revenions à droite.Le principe est identique, mais les danseurs qui se font face restent dans cette position, sans se tourner dans la direction de l’évolution, sans ballottement du popotin;ce sont les jambes qui agissent sans raideur avec légère flexion des genoux qui permet l’aisance.

1ère mes;
1er t: le p.g. se déplace vers la g (court) et se pose à plat
2ème t: le p g reste en appui, le p d le rejoint, talon levé
3ème t: le p d prend appui (talon toujours levé) et le p g libéré effectue le même déplacement qu’au 1er t.
2ème mes:
1er t: le p d passe devant le p g et se pose à plat
2ème t: le p g vient se placer derrière le p d (talon levé, la pointe à la hauteur du talon du p d)
3ème t: le p g ayant pris appui sur la pointe, le p d se déplace et rejoint le p g.

Difficile ? Oui, sur papier. Il est conseillé d’essayer avec quelqu’un qui pratique, puis de relire la description.

Autres remarques :
1) ce pas est exécuté 4 mesures d’un côté, 4 mesures en sens inverse, souvent deux fois
2) vous pouvez partir avec la 2ème mesure c-à-d en croisant et puis glissés (c’est l’autre pied qui démarre)
3) vous pouvez effectuer le déplacement croisé par l’arrière de l’autre pied, par exemple pour éviter un(e) partenaire ou pour s’en rapprocher ou éloigner. C’est votre facilité qui commande.
4) lors de la 4ème mesure, les gars emploient leurs 3 temps pour poser l’un et frapper 2 fois de l’autre ou frapper des deux pieds simultanément, parfois pour se baisser sur les talons et rebondir. C’est le tempérament,parfois la région, qui commande. Parfois pour un alignement tous devront faire le même mouvement (ex.Montagnarde)
5) on danse « avec quelqu’un » même si on ne le touche pas. Le regard !

Et la bourrée là-dedans ?

Une danse comporte des pas et une évolution, puis éventuellement une chorégraphie. Par ce dernier terme, comprenons les danses spécifiques inventées au cours des siècles par le génie local.

La bourrée simple

Elle est, comme en Berry, dansée par un couple. Pour la facilité de l’enseignement et la « discipline » des lieux de danses, on a pris l’habitude d’aligner les différents couples, de même qu’on tourne SCAM dans les lieux de bals en couple, mais comme pour une valse par exemple on peut être totalement indépendant. Presque tout air de bourrée à deux ou quatre figures peut convenir.

A. On peut partir d’un face à face, main droite/main droite, m g cavalier à la hanche, cavalière m g à la jupe ou au tablier : pastourelle sur la ritournelle (voir plus loin) et départ chacun séparément vers sa g en pas latéral (4 mes. à g) puis vers la d (4 mes). Ceci deux fois (voir pas latéral).

B. Figure : la cavalière retourne au point de départ en virevoltant sur elle-même (comme une valse, mais en pas de bourrée), le cavalier va à sa rencontre et tourne autour d’elle en pas latéral (8 mesures). On change les rôles : G au centre, F autour (8 mesures) et reprise de A et B.12Le Canard Folk – Juin 2009

1ère variante : pour le B : reprise de la position m d / m d au-dessus du visage, et ainsi 8 mesures ensemble SAM en se regardant (sourire !) sous l’arceau des mains, 8 mesures SCAM, pas latéral.

2ème variante : pour le A : 2 mesures à g, 2 mesures à d, les danseurs changent de place : 2 mes à g, 2 à d.

3ème variante : sur le B, poursuite du partenaire :SCAM F en arrière, G en avant 8 mesures, et 8 idem SAM.

Bourrée simple à 4

Quadrette F à g de G

Facile à pratiquer en bal,un meneur de quadrette indique les figures (B).

A. Toujours le pas latéral, mais G va à g et F à d, F passant devant G (donc F vis-à-vis), au retour Gs passent au centre (on peut aussi donner toujours le centre à ces dames,pure convention). Ne pas oublier le 4ème pas frappé des Gs (les petits coqs désirent attirer l’attention !)

B. donne beaucoup de variantes possibles comme :
– moulinet m d SAM de la quadrette avec retour soit en arrière, soit de l’autre main
– poursuite des Fs en arrière, par les Gs en avant SCAM. Retour : soit en inversant SAM, Fs en avant,Gs en arrière; soit par retour en valse SAM, SCAM sur le cercle
– dos-à-dos des contre-partenaires, puis des partenaires
– ovale ou diagonale des Fs, ép g an avant, retour après demi-tour ép g, puis id. des Gs
– diagonale alternée Fs 4 pas, puis 4 sur place en marquant le pas, id pour les Gs, ensuite retour
– croisement en ovale alternatif mais pas d’arrêt,continuer à avancer en rond sur un cercle fictif comme dans la bourrée ronde croisée- croisement en « lame de scie » : se croiser par la gauche, face à face et revenir à sa place, face à face,alternativement.

Instruments

En Auvergne la cornemuse s’appelle cabrette et son instrumentiste le cabrettaire. Son origine reste invérifiée, mais la cabrette, avec son sac en peau de chèvre (d’où probablement son nom), est certainement liée à la colonie auvergnate à Paris où, début 20ème, elle donna naissance aux bals musette en compagnie de l’accordéon. Initialement gonflée à la bouche, elle s’est vu adjoindre un soufflet au milieu du 19ème . Le « pied » ou hautbois de la cabrette est désigné selon sa longueur en pouces : 39″ en Do, 47″ en La, etc. Parallèle à ce pied et inséré dans le même bloc (« boîtier ») se trouve un tuyau d’accompagnement appelé tantôt bourdon (s’il a une perce cylindrique et une anche battante), tantôt chanterelle (s’il a une perce conique et une anche double, comme le pied).

L’accordéoniste était donc souvent associé au cabrettaire, la cheville entourée d’une guêtre munie de grelots qui rythmaient la danse par battement du pied.

La vielle n’était pas inconnue, comme en témoignent d’anciennes gravures. Progressivement l’orchestre s’est introduit.

Une habitude typique

Toute bourrée commence par trois mesures d’appel, les cavaliers frappent le sol deux fois à la 3ème mesure. De même, la fin de la bourrée est ponctuée par une ritournelle jouée soit par la seule cabrette, soit par l’orchestre avec de nouveaux frappés du pied. Souvent sans s’arrêter de jouer, le cabrettaire faisait une fausse sortie : une ritournelle invitait les danseurs aux »poutons » (bisous) et l’animateur musicien lançait « Et en avant pour la deuxième », La danse reprenait, en général plus courte que la première séquence.

Classer les bourrées ?

Il y a bien sûr les régions : plaine ou montagne, mais aussi Cantal – Puy-de-Dôme (Basse Auvergne) – Aurillac (Haute Auvergne) qui peuvent indiquer des styles différents.

On peut aussi, pour la facilité de l’enseignement ou d’une chorégraphie, distinguer le nombre de danseurs.Voici selon ce critère, quelques noms de bourrées. Vousen retrouverez la plupart sur la carte, c’est l’occasion de voyager dans ce si beau pays. La formation y est signalée par une lettre : R = ronde, Q = quadrette, B =bouteilles, F = foulards, D = diverses, L reprend les bourrées à 2 qui peuvent se faire en lignes, mais aussi les cortèges.

à 2 : la Macharade (ou Mouraillade), Escloupette, les 3bouteilles, B du sabot, la Dévirade, la Barbouillée

à 3 : B des foulards, B à 3, B d’Ussel, B d’Aubusson

à 4 : B du Rat, la quadrette du Puy (montagne), 5bouteilles, Para lou Lou, la Crouzade, les Moutons, B duCantal, B de l’Aveyron, B de Corrèze, B d’Aurillac, la Galinette (B de l’Aveyron ou scène), la Sabotière, B de Chaumeil, B de Chatel-Guyon, le Tournado (Bai, Bai)

à 6 : B du Puy de Dôme (ou Carlades ou la Louise), Bde Nasbinal

à 8 ou 16 : Crouzade, extension chorégraphique de la Crouzade à 4

Droite ou en ligne : Mont-Dore

Ronde : Tournijaïre (ou Tourniquet de St Flour, ou danse des Bergères ou de l’Étoile), Egletons, du Lot (ou de Martel)

Cortège : la Montagnarde

Les costumes

Nous renonçons à donner une description, tant ils varient suivant la région, le village ou l’époque. Nous vous renvoyons donc au déjà cité Musée Régional d’Auvergne à Riom. Ces costumes ont parfois un air de famille avec certains costumes ardennais, notamment la coiffe des dames, le tablier à bavette, le sarrau parfois bien que le gilet soit plus répandu, les jupes sont amples.

Ne perdons pas de vue que beaucoup de groupes folkloriques ont « stylisé » les costumes pour s’adapter aux différentes régions dont ils produisent les danses.Sabots ? S’il est évident que dans le très ancien temps on a dansé en sabots, très vite, pour le bal, on portait des chaussures et la « cotte » du dimanche. Le sabot intervient encore dans la danse du sabot où celui-ci est pendu par une ficelle et tenu par les deux mains droites des partenaires qui lui impriment un mouvement rotatif.Il s’agit dans le rythme de sauter alternativement au-dessus p d puis p g.

Il y aurait encore beaucoup à dire, à lire sur le sujet,nous vous invitons plutôt à danser, peut-être … avec nous. Voyez l’agenda du Canard.

En grande complicité,

Maggy Balleux et Bob Vandervorst

Sources :

H.Cochinal « Chants et Danses du Limousin et du Massif Central
«  »Nouvelles de Carmagnole », bulletin du groupe (1978)
Extraits de revues
Notes de stages
Pierre Corbefin du Conservatoire Occitan

(paru dans le Canard Folk de juin 2009)