Vous trouverez ici une brève présentation des « cd du mois », les meilleurs cd chroniqués dans les derniers numéros du magazine « papier » Le Canard Folk (dans lequel on trouve notamment des présentations plus complètes, et les pochettes des cd).

Février 2022

  • Celtica : Celtic Spirits at Merkenstein (DVD ou double CD). Depuis onze ans, le cri de guerre “Pipes Rock !” du groupe international Celtica retentit sur les scènes du monde entier. Deux cornemuses écossaises (Duncan Knight et Ernesto Gongora), un guitariste (Gajus Stappen) et un batteur (Lukas Lichtenfels) enflamment immanquablement les foules. La recette : des compositions mélodieuses, une énergie folle, un look sauvage (la longue crête iroquoise du guitariste), une maîtrise technique sans faille, un sens du show allié à la performance physique (un cornemuseux joue tout en sautant à cloche-pied), et une soigneuse préparation du spectacle (www.celticarocks.com).
  • The Village out West – The Lost Tapes of Alan Oakes (Smithsonian Folkways Recordings SFW CD 40245). Woody Guthrie, Doc Watson, The New Lost City Ramblers et une série d’autres noms beaucoup moins connus chez nous, se retrouvent sur ce double cd de 51 morceaux de collectage. Ici, c’est du collectage récent avec une qualité technique honorable et un choix de répertoire souvent enthousiasmant (www.folkways.si.edu).
  • Ritva Nero : Immortal Tradition (Nordic Notes NN157 et Bafe’s Factory MBA050). Ils nous bousculent joyeusement, ces cinq Finlandais qui ont formé Ritva Nero en 2017. Avec un look semi-métalleux, le sax soprano, les cornemuses finlandaises (plutôt rares) et le nyckelharpa lancent leurs mélodies vers la basse électrique et la batterie pour un traitement énergique. Chouette ambiance instrumentale qui donne envie de danser, au risque de se perdre un peu dans les intros (www.nordic-notes.de, bafesfactory.fi).

Janvier 2022

  • Tangi Le Gall – Carré : Neus. Après 30 ans de compositions et d’arrangements, voici l’accordéoniste breton dans son premier album “solo”. Il a une pêche d’enfer mais il fait également preuve de sensibilité dans des airs empreints de nostalgie. Il nous livre treize morceaux d’excellente facture, avec un style personnel (Www.pakerprod.bzh)
  • Marvara : High on Life (GO2121). Etonnante découverte que ce disque du label danois pour un groupe belgo-scandinave. Il est mené par Marieke Van Ransbeeck (cornemuse flamande, musette, cornemuse suédoise, chant), qui a obtenu le Nordic Master in Folk Music en 2019. Les neuf morceaux sont tous composés et arrangés par Marieke, qui signe là une musique riche, pleine, harmonieuse, en perpétuel mouvement, et qui se paie le luxe de terminer par un air lent. A ne pas manquer ! (www.gofolk.dk, www.marvaramusic.com)
  • Pays Pourlet (Dastum DAS173) C’est une brique comme seule l’association Dastum peut encore en faire. Imaginez donc un double cd de 46 morceaux avec un livret de plus de 170 pages. Enregistrés des années 1930 à la fin des années 90, ce sont des gwerziou, des mélodies, des gavottes et des marches. Une grosse équipe s’est mobilisée pour réaliser ce monument. Les amoureux de la Bretagne ne peuvent qu’être intéressés par ce numéro 7 de la collection “La Bretagne des Pays” (www.dastum.bzh).

Octobre 2021

  • Mel Biggs : From Darkness Comes Light (Talking Cat Recordings TCCD2103). Ce premier album d’accordéon diatonique dit “solo” est une véritable perle anglaise à faire connaître tous azimuts (www.melbiggsmusic.co.uk).
  • Jean-Claude Blanc : Cornemuses, Terres lointaines. Une musique de qualité, intemporelle (jc.blanc2@wanadoo.fr).
  • Besarabia : Animal Republic. Encore une excellente réalisation du label Segell Microscopi (www.microscopi.cat).
  • Fanfare Ciocarlia : It wasn’t hard to love you (Asphalt Tango Records CD-ATR 6221) Après dix albums et 25 ans d’activité, la fanfare d’un petit village du nord-est de la Roumanie qui n’en finit pas de nous étonner(www.asphalt-tango.de, www.fanfare-ciocarlia.com).

Septembre 2021

  • Kalakan : Artizar (Sarola Records). Kalakan reste Kalakan, fermement ancré dans la tradition basque tout en
    montrant qu’il évolue sans heurts (www.kalakan.eus, www.saroiarecords.com).
  • Jensen & Bugge : Greatest Hits (GO0721)
  • Mia Guldhammer & Morten Alfred Høirup : Tral, Tråd & Traditioner (GO0921) Superbe ! (www.mortenalfred.com, www.gofolk.dk)

Juillet 2021

  • Aigua : Noninò (Segell Microscopi). Duo formé de Joan Peiro Aznar (guitare, chant), initialement formé à la guitare classique, s’intéresse au jazz, au flamenco, à la musique suédoise; et l’accordéoniste belge Lies Hendrix. Traditionnels et compositions se mêlent harmonieusement, dans une atmosphère sereine qui ne demande qu’à durer pour l’éternité (www.facebook.com/AiguaMusica).
  • Francesc Sans  : Avec sa cornemuse catalane qu’il a baladée sur trois continents depuis trente ans, l’homme reste fidèle à ses racines, parfumées de terre méditerranéenne, dans cet album “solo” (www.microscopi.cat)
  • BmB  : Ge vindt wel een taal. Voici un talentueux groupe des Pays-Bas, un groupe qui fait danser principalement sur des morceaux chantés. Du chant surtout en néerlandais bien sûr, mais aussi en français. Aucune excuse, laissez-vous aller ! (www.wouterkuyper.nl)
  • Wouter en de Draak  : Comme dans BmB, c’est l’accordéoniste et cornemuseux néerlandais Wouter Kuyper qui est à la base de ce groupe, cette fois un duo, avec le guitariste Joris Alblas … et quelques invités. Comme BmB, c’est un groupe pour la danse, mais sa configuration laisse plus de place à des moments intimistes où la musicalité ressort. (www.wouterkuyper.nl).

Octobre 2020

  • Proekt Polotentse : Kolechko. C’est un EP de 6 titres autoproduit par les Moscovites Olga Zrilina (chant, kalimba = sanza) et Alexander Polyushkin (guitares acoustique et électrique, effets), qui interprètent des chansons traditionnelles de différentes régions de l’URSS. Tandis qu’Olga chante à mi-voix avec de jolis ornements, Alexander développe à la guitare un accompagnement qui évoque la musique minimaliste.  Voilà un traitement sobre mais original de ces chansons, qui respecte la mélodie et produit un résultat agréablement inattendu (vk.com/towelvibes).
  • The Rheingans Sisters : Receiver. Anna et Rowan, deux soeurs violonistes, ont enregistré cet album (leur quatrième) au Pays de Galles, pour le label Bendigedig,  un album particulièrement soigné. Sur la forme, avec un livret de 48 pages richement illustré. Sur le fond, avec deux soeurs qui ont voulu prendre le temps d’écouter le monde, de réfléchir, d’être curieuses, d’avoir le courage d’accepter ce qui semble au-delà de leur contrôle. Avec des influences scandinaves et celtiques, elles composent, chantent délicatement d’une voix légèrement plaintive, explorent les bruits, les rythmes et les timbres. L’album de 14 morceaux se clôture par une jolie valse de Lozère, comme un retour à l’essentiel dans toute sa pureté (www.bendigedig.org).

Septembre 2020

  • Celtica Pipes Rock! : Celtic Spirits (folk-rock,  ( www.celticarocks.com ). Ils impressionnent dès le début par leur aspect planant, symphonique diront certains, qui introduit la puissance des cornemuses écossaises, la sèche précision de la batterie et le jeu diversifié de la guitare électrique par celui qui a choisi d’interpréter un medley de Beethoven.
  • Mathieu Hamon Sylvain Girault :  La Ronde Joute et Les Chants Vagabondent (cd alz0320). Ce sont uniquement des chants a capella, dont la truculence et la légèreté nous emmènent facilement sur la piste de danse pour une suite de Loudéac, des mazurkas, une riquegnée, des ronds paludiers et de St Vincent, des ridées (laridés) … Ces deux spécialistes du chant de Haute Bretagne ont formé leur duo débute 2019. Leur joyeuse simplicité leur promet de beaux succès ! (distr. Coop Breizh www.coop-breizh.fr )
  • The Wilderness Yet : C’est un jeune trio basé dans le Sheffield, dont deux membres ont déjà lancé avec succès un album solo, et qui a d’étroites connexions avec la musique irlandaise. Il n’empêche : la formule trio a pour objectif de mettre en avant la voix très typée de Rosie Hodgson qui chante des compositions au fort teint environnemental, dont l’allure est joliment traditionnelle – impossible de détecter qu’il s’agit de nouvelles mélodies (…) Tout cool, donc ( www.thewildernessyet.com ).
  • Musicians For Musicians :  Many Voices On A Theme Of Isolation. Voilà un album tout à fait à part, puisqu’il s’agit de la plus importante réalisation de la campagne “Musicians for Musicians”, une collecte de fonds démarrée en mars dernier en Grande-Bretagne sous l’impulsion de la violoniste londonienne Amelia Conway-Jones, qui vise à aider des artistes dans le besoin suite au confinement. Pour cet album de 18 pistes, elle a demandé à des groupes classiques, world, jazz, reggae, rock, pop et … folk (notamment l’Urban Folk Quartet) de soit composer, soit réarranger un de leurs morceaux durant cette période. C’est donc une bonne action ! voyez justgiving.com/musicians-for-musicians .

Juillet-août 2020

  • Malanova  : Santulubbiranti (Radici Music RMR-165) (cd + livre optionnel) Que voilà un bel album ! La musique et les paroles sont l’oeuvre de Pietro Mendolia, mais on y trouve avec plaisir deséléments traditionnels à tous les coins de rue. Les musiciens sont une bonne dizaine apparemment : chant, tambourins, violons, flûtes, guitares … Cest la fête en traversant des univers étranges.
  • Duo Fermé – Exibard  : Pulsar (voir Facebook). Ils se sont rencontrés lors de boeufs, et ont décidé de former un duo pour la danse. Paul Fermé (violon) et Nils Exibard (accordéon diatonique) ont l’énergie et le style qu’on attend d’un tel duo français.

Juin 2020

  • Ushers Island  : qui fait de la super musique ! Andy Irvine (chant, mandole, harmonica), Dónal Lunny (chant, bouzoukis, bodhran, claviers), Paddy Glackin (violon), Michael McGoldrick (flûte traversière en bois, uileann pipes, low whistle) et John Doyle (chant, guitare, bouzouki) semblent vouloir faire fi d’éventuelles rivalités … cela se passe de commentaires et, bien que datant de 2017, reste génial (www.verticalrecords.co.uk).

Mai 2020

  • Tom Kitching  : Seasons of change. Violoniste anglais d’un style élégant et enlevé, raffiné et chaleureux, il fait penser à Liz Carroll, rien de moins. Le cd reflète une Angleterrequi change, par la grâce d’un musicien versatile très expressif ( www.tomkitching.co.uk ).
  • John Doyle : The path of stones. Fondateur de Solas et leader des accompagnateurs de Joan Baez, cet Irlandais habitant aux USA démontre ses donc de compositeur et d’auteur. A la fois solide et plaisant ! ( www.compassrecords.com )
  • Kirsty Merryn : Our Bright Night.  Voici déjà un second album autoproduit, avec d’une part quelques magnifiques traditionnels comme “The Banks of the Sweet Primroses” et “Outlandish Knight”, et d’autre part des compositions de Kirsty dont les plus prenantes sont sans doute la lamentation “Our Bright Night” et l’hypnotisante “Shankin Chine”. Ajoutons que la solide voix et l’interprétation de Kirsty Merryn nous sortent de l’ordinaire – on dépasse les standards anglais pour construire quelque chose de bien personnel et de versatile, ce qui mérite cent mille bravos ! (www.kirstymerryn.com )
  • Piccard & Masure  : Webbesnaren 2.0 (Appel Rekords APR1397). En l’an 2000 paraissait leurcd “Webbesnaren”, vent frais et nouveau son dans le folk flamand. La virtuosité est bien sûr toujours là, et ne s’expose pas indûment. Surtout, les arrangements sont superbes, faisant filer le train de manière fluide sur cette toile 2.0 … ( www.denappel.be )
  • KermesZ à l’Est :  RDS-202 (EP). Ils sont fous, délirants, effrayants. Pour cet EP de 6 longs morceaux, ils ont choisi comme titre un nom de code de la bombe nucléaire la plus puissante testée par l’homme. Cela ressemble à un tremblement de terre apocalyptique ( www.kermeszalest.com ).

Octobre 2019

  • Airu  : Mosaik. Duo allemand qui mêle ses compositions à des traditionnels allemands de toute beauté. Ces virtuoses inventifs en séduiront plus d’un ( www.duo-airu.de ).
  • Planchéei : T(AEPEM 19|03) Des percussions sèches sur une contrebasse et aux pieds, et un accordéon diatonique survolté qui s’envole en faisant résonner ses ornementations. Sacré travail de recherche musicale pour arriver à interpréter ces 11 danses de manière aussi efficace, variée et originale ( www.aepem.com  et ww.planchee.fr )
  • Albin Brun Trio & Isa Wiss : Tied.Schatten (Narrenschiff NAR2018132) La chanteuse Isa Wiss, un phénomène qui chante certes mais aussi crie avec une ardeur redoutable, imite des claquements d’anches, fait rouler longuement les “r”, s’approche du jodel, et on en passe. A découvrir absolument, si vous n’avez pas froid aux oreilles ! ( www.narrenschiff-label.ch , www.albinbrun.ch )

Septembre 2019

  • Frode Haltli : The Border Woods (Hubro, distr. Pias) L’accordéoniste norvégien poursuit ses expériences électronico-folk; le folk est bien au centre des intérêts de notre gaillard, qui crée une musique absolument hors du commun, à vous donner parfois le frisson (comme le bourdon planant du dernier morceau) (www.pias.com).
  • La Mossa : a moss’ ! (La Curieuse LM001, distr. L’Autre Distribution) “Polyphonies et percussions du monde” : cinq chanteuses a capella (avec parfois quelquespercussions) proposent un répertoire d’une étendue géographique épastrouillante ( www.lacurieuse.com ).
  • Mossie Martin : Humours of Derrynacoosan (MM01) Ce fiddler irlandais est visiblement à l’aise dans tous les rythmes, mais ne fait pas d’esbroufe. Il cherche à se faire connaître : qui le fera venir chez nous ? ( www.mossiemartin.com )
  • Abdo Buda Marconi : Karsilama (Felmay fy8255) Trois musiciens de différentes origines, dont un guitariste virtuose hors pair. Airs grecs, turcs, kurdes, klezmer, influences caucasiennes et iranienne ( www.felmay.it ).

Juillet-août 2019

  • Old salt : Commons (Trad Records TRAD005) bande de musiciens gantois réunis autour de l’Américain Dan Wall. C’est du folk typiquement américain sans l’aspect nasal ( www.oldsalt.us , www.tradrecords.be ).
  • Mads Hansens Capel : Mor dig først, spørg bagefter (GO0419,cd et vinyle) pemier album de ce jeune groupe instrumental danois. Tudieu, quel dynamisme du violon et du piano ! ( www.madshansenskapel.dk , www.gofolk.dk )
  • Morgonrode : (ta:lik TA197) Cinq musiciens, de douces voix féminines scandinaves comme on les aime qui peuvent devenir interpellantes, des vocalises contenues, un peu d’orientalisme mais pas trop, et aussi des atmosphèes étranges ( www.talik.nov ).

Juin 2019

  • Fleuves : #2 (Coop Breizh CD1157). Danser sur de l’électro breton, hypnotisés par des claviers rythmico-stratosphériques, les pas sublimés par la clarinette et martelés par la basse : non, ce n’est pas la décadence (demandez donc leur avis à des danseurs), c’est une nouvelle expérience, parfaitement naturelle, dont on se demande pourquoi elle n’est pas apparue plus tôt ( www.fleuves-music.com , www.coop-breizh.fr ).

Mai 2019

  • Mary Ann Kennedy : Glaschu  – A Hometown Love Song for Glasgow (ARC Music EUCD2833). Un chant d’amour, disiez vous ? Imaginez-vous vraiment la chanteuse se pâmer doucement devant des photos de sa ville ? Au contraire, son chant déborde de vitalité, même lorsqu’elle chante plutôt lentement : le rythme est très marqué, les “Scotch snaps” sont fréquents ( maryannkennedy.co.uk )

Avril 2019

  • Amy Thatcher : Solo (AT001). Originaire du nord-est de l’Angleterre, elle joue de l’accordéon à clavier piano de manière si remarquable que Kathryn Tickell la considère comme son bras droit depuis une décade. Amy Thatcher, c’est du solide ! ( www.amythatcher.co.uk )
  • Hans Fredrik Jacobsen : Øre (Heilo HCD7333). Flûtiste et multi-instrumentiste norvégien, 4ème album solo. Les ambiances et rythmes sont variés, entre des moments plus dynamiques, jazz ou trad, et des passages apaisants sur des mélodies bien agréables à l’écoute. ( www.grappa.no )

Mars 2019

  • Rydvall & Mjelva : Vårvindar Friska (NFB Records NFBCD002). Ce duo de musiciens virtuoses nous livre son troisième opus. On y retrouve la même alliance entre deux instruments emblématiques de Scandinavie : la nyckelharpa du suédois Erik Rydvall et le hardingfele du norvégien Olav Luksengård Mjelva. Springar, halling, et polska s’enchainent avec naturel, énergie et respect du style. On y redécouvre aussi leurs talents de compositeurs avec des mélodies que l’on penserait traditionnelles, tant ces musiciens se sont chacun nourris des répertoires ancestraux. L’enregistrement fut réalisé dans l’église de Røros, en Norvège  ( www.rydvallmjelva.com ).
  • Hexvessel : All Tree (label Secret Trees en partenariat avec Century Media). Fondé en 2009 dans les forêts magiques de Finlande par Matt McNerney,  Hexvessel étonne encore par son aspect lumineux, par l’impression de flotter au milieu d’une mythologie sans fin. Hexvessel reste ainsi bien ancré dans une place particulière du paysage folk, et mérite toute votre attention (voir “Hexvessel” sur Facebook).
  • Talec Noguet Quartet : Dindan Dilhad Dindan (Coop Breizh CD1154). La chanteuse Rozenn Talec avait déjà sorti deux albums avec son complice accordéoniste Yannig Noguet. Pour ce troisième cd dont le titre signifie “sous les dessous”, ils deviennent un quartet avec le saxophoniste Timothée Le Bour et le claviériste Julien Padovani. Du coup, la dimension sonore change, la puissance augmente tout en laissant la place à des mélodies subtiles, des atmosphères virevoltent à vous donner le tournis (www.coop-breizh.fr).
  • Eabhal : This is how the ladies dance (EAB01). Cinq jeunes de l’île de South Uist (Hébrides extérieures, dépendant de l’Ecosse) sortent leur premier album, absolument charmant et bien abouti. Mélange de compositions (notamment les leurs) et de traditionnels, puisant dans le celtique en général et dans la chanson gaélique en particulier – bien que les instrumentaux soient majoritaires. Des airs mélodieux, bien arrangés et suffisamment diversifiés, une sonorité soyeuse, une impression de magie produite par la chanteuse principale, l’accordéoniste et ses répétitions rapides de notes, la guitariste, le violoniste, et le déjà excellent joueur de cornemuse écossaise, de whistles et de flûte traversière en bois (www.eabhal.com ).

Février 2019

  • Gotzya : Kill or keep the sheep. Ce n’est qu’un duo, mais quel duo ! Jeroen Laureyssens (accordéon diatonique, accordina) et Anneleen Brabants (alto) se sont rencontrés lors de jams et de diverses occasions. Un jour, on leur demanda en dernière minute de jouer … et ce fut le début, en septembre 2015, de Gotzya qui se définit toujours comme un groupe de bal, avec à son répertoire des danses connues et moins connues. les jolies compositions, souvent mélodieuses, ont été soigneusement réfléchies dans leur interprétation. Douceur et sensualité se conjuguent avec le rythme. De délicates dissonances proviennent de la main droite de l’accordéon, se fondent dans la mélodie et réapparaissent. Un bourdon à l’occasion, quelques mélodies “modernes” qui font penser à une seconde voix, une forte complicité qui semble toute  naturelle : le groupe flamand, bien inspiré, a réuni les ingrédients du succès (Facebook “Gotzyafolk”)
  • Berny Trad School : Belles Villes (BTS001). Ah, que cela fait du bien ! La voix percutante ornée de nombreux glissando de Camille Millet nous sort de l’ordinaire, en ajoutant une louche de puissant jazz dans le “Belleville rendez-vous “ de Mathieu Chedid, tandis que ses trois compères naviguent dans les sonorités irlandaises tout au long de l’album. Voilà un groupe appétissant pour les bals en Belgique ! ( bernytradschool.org )
  • Duo d’Aviau : Potins de Soufflants. Spécialisé en musiques de Haute-Bretagne et Mayenne, le duo des frères d’Aviau souffle en concert, en stage, en bal ou en spectacle de rue. Mavel (clarinette, clarinette basse, chant) et Ewen (ingénieur-luthier, créateur d’instruments tels que l’octodyna conçu pour les dyslexiques) “callent” les figures du quadrille, ce qui provoque évidemment des silences amusants. On retrouve aussi beaucoup de brefs silences lorsqu’ils ne callent pas, ce qui rend leur musique très sautillante. Vivacité, inventivité et sobriété se conjuguent dans un dialogue incessant, comme dans le superbe hanterdro “Fusion décor”. Nul doute que ce cd de cinq titres les aide à encore élargir leur public (duo.daviau.org , mavel.dav@gmail.com ).

Janvier 2019

  • Coriandre : Camin d’Estèlas (COR6CAM). Sixième album de Coriandre, un groupe solidement ancré dans le paysage musical occitan et qui, depuis fin 2013, a renouvelé son équipe et son répertoire, parlant désormais de “musique trad’actuelle” pour qualifier ses concerts et balétis (bals folk). On trouve 13 danses (scottisches, mazurkas, bourrées, valse écossaise, cercle circassien, andro, rondes, rondeaux, etc) très rythmées, à la mélodie facilement mémorisable et en même temps souvent bien personnelles – une gageure réussie ! ( www.coriandre.info ).
  • David Munnelly : Aonair (Appel Rekords APR138). Ceux qui le connaissent savent que ce virtuose, réputé pour ses interprétations d’airs traditionnels irlandais, s’est ouvert de plus en plus à d‘autres styles et sonorités. Le voici cette fois absolument seul. Pourtant, le côté solitaire est vite oublié, tant notre phénomène arrive à tirer de son accordéon des sonorités inattendues, à les combiner avec des poussées rythmiques imprévues, à faire surgir un bout de reel effrené par ici (dans “Transparent”), un bout d’air lent par là (“SOS”), ou à faire passer un autre reel au hachoir (“Emmanuelle”). Epoustouflant, au point qu’on se demande si une nouvelle musique n’est pas en train de naître ( www.denappel.be , www.davidmunnelly.com )
  • Vesselil (GO1318): Ce jeune trio de cordes féminin joue et chante des airs traditionnels danois, suédois et … belges, ainsi que leurs compositions. C’est au cours des deux dernières années qu’elles ont développé leur sonorité ainsi que leur amitié. Le résultat est bien là, avec une belle personnalité qui s’exprime dans les sonorités, les timbres et les rythmes, avec une élégance et une sensibilité qui charment les oreilles. A mettre entre toutes les mains ! ( www.gofolk.dk , www.vesselil.dk )
  • Sygma : Odyssée . Sygma est un duo français formé par Christophe Pouvreau (accordéon diatonique) et Benjamin Goudédranche (guitare acoustique). On découvre en fait deux musiciens qui juxtaposent à parts quasi égales compositions énergiques et rêveries dans un univers original, sensible et sensé, suivant un fil qui semble rassembler des personnes de leur entourage, comme “Romy” ou “Comme 3 pommes”. Loin des sentiers battus et rebattus, ils expriment leurs sentiments à leur manière, nous embobinant aisément dans une toile ô combien agréable. (Facebook “Sygma”)

Décembre 2018

  • Bob, Frank & Zussen : I’vo’ bene (BFZ1829) Quelques notes de mandoline vous plongent immédiatement dans l’ambiance : c’est une brève intro de Bach. Elle débouche sur … une espèce de “blues suédois” ! Le groupe cherche bien à se diversifier, en conservant sa belle maîtrise technique et ses beaux arrangements. Vient la plage titulaire, bel instrumental pourvu d’un rythme un peu particulier. Mais c’est avec la chanson suivante “The unquiet grave” qu’on retrouve l’ambiance typique du groupe, puis dans les polyphonies vocales de “Nous sommes chanteurs de sornettes”, avec entre les deux une amusante composition instrumentale “Meusette”. On prend son pied ! ( www.bobfrankenzussen.be )
  • Corvus Corax : Skal (Behszmokum records). Corvus Corax , notre grand corbeau, prend de l’âge. Il est né en 1989. Pionnier du renouveau médieval, médieval rock, etc, qui va engendrer depuis un nombre incroyable d’émules, souvent de plus en plus « rock ». « In Extremo »…..etc.  Chez Corvus Corax, pas de guitares (hard) rock. Mais une déferlante de cornemuses, d’instruments médiévaux divers (tous « fabriqués » par Wim ) supportés par une armée de percussions diverses. 16 albums studio, des « live »…et de superbes opéras, les « Cantus Buranus ». Un des « must » est « Eine Jungfrau » : une voix féminine, le groupe prend place autour d’un choeur féminin (le groupe hollandais Cesair et Maxi kerber). La fin se dessine…C’est « Die Rose ». Tous les instruments habituels, avec aussi, de nouveau, la voix de Maxi Kerber. Pour la finale, « Offermod », tout se mélange. des oiseaux et corbeaux, des choeurs et un groupe déchaîné. Les oiseaux se sont fait entendre au début de l’album…..Corvus Corax devient gigantesque ! ( www.corvuscorax.de )

Novembre 2018

  • Lankum : Between the Earth and Sky (Rough Trade Records RTRADCD910)? groupe dublinois formé de quatre chanteurs avec comme instruments des uilleann pipes, un concertina, un accordéon russe qui sonne comme un harmonium, un violon et une guitare sans compter les invités. Leurs polyphonies vocales sont impressionnantes, tout comme cette manière de poser un rythme paisible qui roule sans fin et devient obsédant. Mélange de chansons de rue, de ballades classiques, d’airs de danse irlandais et américains, ainsi que de leurs compositions, le répertoire est varié, tout comme les arrangements et les timbres vocaux. Mine de rien, un vent de folie tourne autour de ces lascars qui feront la joie des folk clubs (www.lankumdublin.com )
  • Gerry O’Connor : Last Night’s Joy (Lughnasa Music LUGCD966)  l’immense violoniste du Co.Louth, de la quatrième génération de fiddlers, sonne dans toute sa splendeur : sensuel, chaleureux, plaisant, aérien … On sent qu’il prend plaisir à jouer. Il nous réserve quelques surprises, dont un arrangement partiellement classique à deux violons sur une suite formée d’une jig et d’une polska (cette dernière jouée à l’irlandaise, si l’on peut dire). Quelques airs lents, un hornpipe et des slip jigs complètent la panoplie habituelle de reels et de jigs, pour former onze suites absolument passionantes ( www.gerryoconnor.net ).
  • Balaru : Gravure (Felmay fy8245). En dialecte piémontais, « balaru » signifie : un gars qui adore danser. Ce sont ici quatre musiciens qui ont décidé de mettre de l’ambiance pour faire danser les gens avec vielle à roue, cornemuse, accordéon et un chant très intense. Réertoire de bal folk excepté une courante et trois chansons ( www.felmay.it)
  • Fara : Times from Times Fall (CPL027). Fara est une des îles Orcades au nord de l’Ecosse, et c’est de là que proviennent les quatre musiciennes formant le groupe Fara. Un album enchanteur, d’une lumineuse énergie, avec de douces harmonies vocales.  Les attaques, les notes qui fusent ou s’allongent soudain, font pétiller les beaux arrangements soutenus par un piano moderne. Bravo ! ( faramusic.co.uk , www.cpl-music.de )

Octobre 2018

  • Wouter en de Draak. Le dragon domestiqué survole sereinement les valses, mazurkas, scottisches, hanter dros, cercles, bourrées et gavottes,  toutes des compositions des deux principaux membres du groupe. On serait bien inspiré de faire venir ces Néerlandais chez nous ( wouterkuyper@gmail.com )
  • Hervé Capel : accordéon chromatique – bourrées traditionnelles d’Auvergne et du Limousin (AEPEM 18|04). Si l’accordéon chromatique vous rebute souvent, oubliez ce mot et placez vite le cd dans le lecteur : vous serez immanquablement séduit par la dynamique du jeu, le rythme de la main gauche, les ornementations, les variations, les changements d’octave et de registre, le toucher doux et précis.  ( www.aepem.com )
  • Arnaud Bibonne : Bohaussac – Cornemuse traditionnelle des Landes de Gascogne (AEPEM 18|05). Certains facteurs et musiciens ont décidé d’explorer la piste traditionnelle du tempérament inégal. C’est le cas d’Arnaud Bibonne, qui emploie cinq copies d’anciennes bohas, clairement différentes, ce qui transforme parfois radicalement l’un ou l’autre airs connus. Il joue accompagné d’un violon et d’une vielle à roue 17 morceaux, en majorité des rondeaux ( www.aepem.com ).
  • Yannis Duplessis : J’ai pris la fantaisie – Musique traditionnelle du Centre (AEPEM 18|02). Yannick joue des cornemuses 16, 18, 19, 20, 23 et 26 pouces, ce qui semble suffisant pour varier les atmosphères ! Le répertoire lui-même est également varié. Le livret détaille les sources, ce qui rend l’album quasi exemplaire ( www.aepem.com ).
  • Kitty MacFarlane : Namer of Clouds (Navigator Records). Pour un premier album, la chanteuse et compositrice du Somerset frappe fort, dans un monde où les chanteuses à la voix claire et sensuelle sont légion. Pas moins de 9 des 11 chansons sont de sa plume. C’est scotchant au point de recommencer l’écoute à la fin du cd ( www.kittymacfarlane.com ).
  • Vishten : Horizons. 6ème cd en 15 ans pour ce groupe acadien qui mêle des arrangements actuels de chansons traditionnelles acadiennes et des compositions instrumentales influencée par le celtique et le rock en plus de leur région natale ( vishten.net/ ).

Septembre 2018

  • WoWakin : Kraj za miastem. Ce trio polonais a de l’énergie à revendre, des rythmes inhabituels, des chants intenses ( www.wowakin.pl , triowowakin@outlook.com )
  • Double-Double : Le Bal des Hautes Terres (1DD/1). C’est un enregistrement en public d’un bal dynamique en diable mené au festival des Hautes Terres à St Flour par Sébastien Lagrange (accordéon chromatique), Gaël Rutkowski (uilleann pipes, cornemuses du Centre France) – tous deux armés d’une longue complicité ), Caoimhin Vallely (piano) et Ross Martin (guitare) ( www.reverbnation.com/doubledouble6 )
  • Bargainatt : Omic (BG1/1). La danse est au centre de la démarche du groupe, sur ses propres compositions aussi charmantes que mélodieuses, et bien en rythme ( bargainatt.wemixit.fr ).
  • Hot Griselda : Sunbox (TRAD002).  Depuis 2008, les quatre musiciens aussi virtuoses qu’inventifs enflamment les scènes par leur mix d’acoustique et d’électrique, de musique irlandaise, flamande et bretonne – cette fois uniquement des composition à tendance majoritairement irlandaise ( info@hotgriselda.eu ).
  • Svjata Vatra : Muutused Zminy (Nordic Notes NN113). Sixième cd pour ce groupe fondé en 2005 qui puise dans le répertoire des chansons et danses traditionnelles estoniennes et ukrainiennes. Il y mélange du rock et un tas d’autres choses, dans une inteprétation souvent endiablée qui met de bonne humeur ( www.nordic-notes.de , www.svjatavatra.com , distr.ClearSpot).
  • Juuri & Juuri : Korpin Marssi (Nordic Notes NN115).  Original sans exagérer les effets de manche, le duo finlandais a de quoi attirer beaucoup d’auditeurs curieux ( www.nordic-notes.de , distr.ClearSpot).

Juillet 2018

  • Denez : Mil hent – Mille chemins (Coop Breizh CD1134). Un chanteur breton exceptionnel, pas tellement par sa tessiture hors du commun (trois octaves et demie), mais par sa profondeur, par sa facilité à vous interpeller, à soulever des émotions, quand elle ne se fait pas rugueuse pour lancer vigoureusement une gavotte. Impressionnant à vous couper le souffle, cet album est un “must” de l’année ! ( www.coop-breizh.fr )
  • Rüüt : Maasikille, Kadakad. Deux accordéons diatoniques estoniens à basses ronflantes du style Teppo (le fabricant de la fin du 19ème), deux cithares estoniennes, un violon, un kannel, quatre voix explorent sans complexe les traditions instrumentales et chantées ainsi que les compositions  ( www.ryyt.ee ).
  • Naragonia Quartet : Mira (Homerecords 4446195) Il compose, explore sans faire de révolution, recherchant une beauté au service de la danse et des oreilles. Et il y parvient sans effort, avec cette luisante sonorité qu’on lui connaît, en dix morceaux charmeurs mais sans surprise ( www.homerecords.be ).

Juin 2018

  • Fred Guichen  : Dor an Enez (Paker Prod 025). Accordéoniste breton;  son jeu précis, élégant et dynamique s’adapte à une large palette d’émotions. Viruosité, diversité et musicalité font de cet album une véritable perle ( www.pakerprod.bzh , distr. www.xangomusic.com )
  • Tempest : Thirty Little Turns (Magna Carta MA-9122-2). 30ème anniversaire du groupe de folk électrique principalement celtique. Toujours aussi versatile, avec de belles harmonies vocales, un superbe et chaleureux album ( www.magnacarta.net )

Mai 2018

  • Altan : The Gap of Dreams (Compass 7 4708 2) Après trente ans de carrière, toujours fidèle à ses racines du Donegal, ce groupe phare réussit toujours à nous enchanter. La personnalité de Mairéad Ni Mhaonaigh, sa voix et son violon si expressif, n’y sont certes pas pour rien. C’est le pied ! ( www.altan.ie , www.compassrecords.com )
  • Ninebarrow : Troisième album pour ce groupe anglais (du Dorset).  Les deux compères composent avec ardeur de très belles chansons empreintes de poésie, et arrangent des traditionnels et quelques autres compositions. Ils livrent une interprétation magistrale et versatile, y compris de superbes harmonies vocales. Les voix sont parfaites, les arrangements ont la bonne idée de rester à leur service ( www.ninebarrow.co.uk )

Avril 2018

  • Trommelfluit : Aghoea ! (WBM2134) Une petite trentaine de musiciens principalement flamands, dont plusieurs membres du Brabants Volksorkest et de ‘tKliekske, voilà un solide menu ! Un agréable tableau qui, avec ses fifres, ne manque pas d’humour. L’album est sorti l’été dernier chez Wild Boar Music ( www.wbmshop.com , www.trommelfluit.org ).
  • Folk’Avant : Gryningsland (Nordic Notes NN089) ce trio féminin est suédois et finlandais. Il  mêle sur ce premier album les traditions de ces deux pays pour en faire de nouvelles compositions qui restent bien dans le style nordique. Une belle réussite, variée et agréable à souhait ( www.nordic-notes.de , www.folkavant.com ).

Mars 2018

  • Duo Emilia Lajunen & Suvi Oskala : Piilokisa (Nordic Notes NN106). Deux violonistes et Finlandaises interprètent avec sensibilité et versatilité des airs traditionnels finlandais et quelques compositions ( www.nordic-notes.de , distr. www.clear-spot.nl )
  • Okra Playground : Ääneni Yli Vesien (Nordic Notes NN105) Second album de ce groupe finlandais fondé en 2010. On est faiclement charmé par leur énergie positive, par le doux entrain (et parfois un brin d’hystérie) des trois chanteuses, par le mix très réussi d’instruments acoustiques et électriques ( okraplayground.fi , www.nordic-notes.de , distr. www.clear-spot.nl ).
  • Mynsterland : Glaeden (GO0118)  12 jeunes musiciens danois ont formé ce groupe en 2016. Une galette de 6 titres composés par eux, dont deux par le contrebassiste, ce qui est original mais ne devrait pas l’être. Joliment mélodieux, ces airs sonnent le plus souvent scandinave, parfois simplement folk, parfois aussi (le dernier morceau) avec une rythmique particulièrement recherchée ( www.go-folk.dk )

Février 2018

  • Bruno Le Tron : Initium (Bizis BZ01 2017). La diversité de cet album est proprement stupéfiante, et mérite bien le titre de chef-d’oeuvre ( www.brunoletron.fr ).
  • 21 Boutons : Onze. La complicité des deux accordéonistes est admirable, respirant leur plaisir de jouer. Et comme le public n’est pas un simple alibi, on est doublement heureux de ce très chouette album accompagné d’un agréable livret (www.21boutons.com)

Janvier 2018

  • Cie Saltaris. Une très belle réalisation qui déroule aisément son fil à travers l’Europe (www.saltaris.be)
  • Ferd : Music without Borders (Grappa Musikkforlag HCD7324). Magnifique réalisation qui unit les musiques du monde sur les thèmes norvégiens sans qu’elles paraissent trop exotiques (www.grappa.se).
  • Fränder : A la croisée des musiques traditionnelles suédoises et estoniennes www.frander.se

Décembre 2017

  • Pol Huellou & Friends : The Lost Agenda. Des instrumentaux irlandais, des chansons de différents styles (même un “Just a Gigolo” chaloupé), une improvisation sur une flûte harmonique (un tube en pvc ??), un blues au timbre oriental, tout un mélange chaleureux d’absurde et de nostalgie par une forte personnalité qui n’a pas fini de nous séduire (Facebook “pol.huellou”, artforpeace@wanadoo.fr )
  • Imar : Afterlight. Dans ces dix suites d’airs traditiionnels (d’Irlande, de l’île de Man, du Northumberland) ou récemment composés, ils font valoir de superbes arrangements, clairs, vifs, personnels sans trop s’écarter pour autant des traditions ( www.imarband.com ).

Novembre 2017

  • Laura Smyth and Ted Kemp : The Poacher’s Fate (Broken Token Records 002). Voilà du folk anglais on ne peut plus typique, fortement centré sur de belles voix claires, sur des chansons dont le texte coule mélodieusement, sur des histoires à écouter (www.lauraandted.co.uk)
  • Duo Jonsson Coudroy : Sur le Chemin. Leurs compositions peuvent être intenses, avec des instruments intimement liés, qui s’entrelacent, qui fusionnent, sans qu’on puisse distinguer l’un de l’autre. Versatilité, musicalité et humour sont au rendez-vous de cette superbe réalisation (www.compagnietakatom.fr).
  • Duo Pichard Vincendeau : Nevolen. C’est le premier album de Willy Pichard (vielle à roue) et Stevan Vincendeau (accordéon diatonique), deux Bretons qui ont baigné dans la musique folk dès leur enfance. Ils démontrent une vivacité et une créativité peu communes (stevan.vincendeau@wanadoo.fr).
  • Shillelagh : Hemels Douwe (APRMB01). Gabriel Lenoir (violon), Aurélien Tanghe (guitare) et Benjamin Macke (accordéon diatonique) livre un opus conforme à leur réputation : plaisant et très bien construit (www.denappel.be , www.shillelagh.fr).
  • Marc Perrone : Babel-Gomme (BUDA 860316). Il revisite ses musiques, ses poèmes et ses textes, qu’il récite ou qu’il chante en musique. Il raconte ses souvenirs, égrène de nombreuses jolies valses, une belle et lente “Tulip Jig”. Un album profondément humain et émouvant (www.budamusique.com)