Après 10 ans d’aventure musicale avec Aurélien Tanghe et Gabriel Lenoir, le trio Guerbigny s’est arrêté en avril 2014. Le groupe a pu convaincre des milliers de personnes et se produire sur la scène française et internationale fort de ses deux albums. Benoit Guerbigny dans cette aventure a pu développer un univers musical soigné où la précision, la clarté des timbres et le cisèlement des notes étaient de rigueur.

De ce travail et de cette rencontre du public, est née une nouvelle envie : un nouveau son, une nouvelle esthétique : une nouveauté musicale associée à un univers plus percussif qui peut enfin voir le jour puisque les forces en présences sont réunies.

La formation est basée autour d’un duo instrumental, accordéon violon (Benoit Guerbigny/Gabriel Lenoir) auquel s’ajoute un élément percussif: le violoniste Corentin Boizot-Blaise. Les musiques sont des compositions et des ré-écritures du matériau ethnologique des musiques traditionnelles du Poitou où le chant et « la goule » ont aussi une place toute particulière.

Benoit Guerbigny souhaite un son plus « roots », une esthétique musicale qui râpe, égratigne, bouscule, surprend et transporte l’auditeur. Il s’exclame :
“Un vieux rêve se réalise : jouer avec deux violons ! Passer d’une mélodie à l’accompagnement rythmique / harmonique. Prendre toute la place ou la laisser complètement. Passer du rôle d’échangeur à celui de coloriste ou de soliste. Libre de toutes structures mis à part la prise en considération d’habitudes de jeux construites dans les parcours de jeu. Jouer et se jouer des énergies comme le ferait un forgeron dans sa forge. ‘Soufflet’ c’est JOUER !

Gabriel Lenoir précise :
Pour le choix de répertoire, notre première session de travail a été centrée sur les avant-deux et marchoises, typiques de la région Poitou. Le travail de recherche est loin d’être terminé pour ces danses, mais le ton est donné, et il est puissant ! Il nous reste à creuser d’autres familles de danses qui nous intéressent : maraîchines, branles de Noirmoutier, rondes chantées en tête de liste. Ça m’intéresse (nous intéresse) particulièrement de développer ces
répertoires spécifiques, terriens, ancrés, qui permettent de jouer du violon avec un style relié aux collectages qu’on ne retrouve pas dans d’autres types de musique.
On a ouvert le champ à d’autres danses de bal trad plus classiques : danses de couples (scottish, mazurkas, etc.) et bourrées. Cela nous permet d’autres univers et d’ouvrir un espace pour nos compositions, avec un sacré savoir-faire et une identité bien marquée (en tout cas chez Benoit).
Le monde du bal trad et de la musique à danser me passionne depuis longtemps. Dans ce trio je pense que nous avons les atouts pour l’emmener encore un peu plus loin, sur beaucoup d’aspects qui me tiennent à coeur : l’énergie pour la danse, le son qui fusionne, la liberté de jeu, l’écoute mutuelle. Une musique où chacun, à sa place, peut emmener les autres en suivant l’inspiration du moment et en communion avec les danseurs.

La participation à plusieurs festivals européens cette année est déjà assurée. On est impatients de voir !
(infos : la page “Chaï” sur Facebook)