portait de Jean Van KalkUcclois depuis toujours (il y est né en 1930), Jean Van Kalk s’est mis à la peinture à l’âge de 15 ans, comme élève libre chez Kurt Peiser. Les vieux bâtiments d’Uccle et des environs furent l’objet de sa première période, comme on a pu l’admirer lors des journées du patrimoine en septembre 2000 à la Ferme Rose. Il fit ensuite du « non figuratif » (les spécialistes recommandent en effet de ne pas employer l’épithète « abstrait »), avec bonheur semble-t-il puisque Félix de Boeck, voyant une de ses toiles, lui conseilla de ne plus faire que cela. Depuis 1980, il est plongé dans la surréalisme : « Cela me permet d’aller plus loin, d’exprimer mes idées dans un monde illimité de grande liberté. Cela me permet aussi de m’approcher de la poésie (Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, …) et de la musique dans une facture qui m’est plus proche ». Il admire Dali, Landhuit, Spilliaert.

Cette tendance (surréalisme, symbolisme, fantasmagie) a des possibilités sans limites, car souvent je peins des sujets dont je ne connais pas l’origine. Aussi m’arrive-t-il souvent de ne pas dessiner mes sujets, je les peins directement sur la toile pour voir apparaître ce dont j’ai rêvé … Je suis souvent insatisfait parce que les sujets sont plus beaux dans ma tête. Quant aux titres, ils viennent très souvent longtemps après. Van Kalk, dans sa demeure près du site naturel du Kauwberg, peint surtout le soir et la nuit – il a l’avantage de peu devoir dormir.

Les couleurs qu’il emploie sont aussi variées que les sujets (le rêve, l’homme, la mort, la vie, le temps qui passe …). Si les instruments de musique se taillent une certaine place dans ses œuvres, c’est peut-être que, comme la peinture, ils sont un moyen d’exprimer ses émotions. Mais : Une très grande richesse est apportée par les spectateurs qui par leurs interprétations enrichissent mes travaux et les font leurs, ainsi la boucle est bouclée. Chacun y trouve sa vision. Les personnages (femmes éthérées, clowns qui semblent nous interroger sur le sens de la vie, etc) ou les instruments attirent notre attention et nous ouvrent les portes de l’imaginaire.

Jean Van Kalk, qui fut prof de dessin pendant vingt-cinq ans à la ville de Bruxelles, n’est pas obligé de vivre de sa peinture et d’appartenir à un mouvement. Cette liberté-là est à la source de ses inspirations et lui permet une réflexion beaucoup plus saine. Il s’est bien amusé en réalisant les décors du mariage de Mlle Beulemans (4,8m x 6,5m !) et les géants de Forest et de St Job. Il est aussi l’auteur de quelques sculptures. Et à l’occasion, il restaure des tableaux. Communicatif en paroles autant qu’en peinture, pas prétentieux pour un sou, l’homme attire par son caractère franc. Il ne manque pas d’anecdotes, comme celle de Kurt Peiser qui osa refuser de vendre un tableau à Mme de Lesseps, qui était sans doute un brin hautaine.

Etonnamment, Jean Van Kalk fut aussi champion de Belgique de steeple chase. On se demande si les sportifs de haut niveau actuels, avec leur entraînement si prenant, peuvent garder libre un coin de leur esprit assez grand que pour se mettre intensément à la peinture …

Marc Bauduin

Article paru dans le Canard Folk en janvier 2001

inrérieur d'église
Crescendo
violon à demi immergé
Complainte de la mer
vue dans la brume avec arbres taillés comme des crayons
La complainte de las séparation
escalier dbleu dans ce qui semble une prison avec une personne assise à son sommet
L’escalier de la lune
Le peintre devant un tableau
Le sort du rêve
Un soufle lumineux éclire un violon, un clavier et une femme
Le Testament de la musique
Entre des troncs d'arbre, une petite partition
Ode à la différence
Dans l'air: un archet, une partition et une femme bleue
Oser rêver le féminin
une femme devant un clavier regarde une fenêtre
Quand la pluie viendra
Un piano sur une terrasse perdue dans la nature
Roma Verona
devant une table de violon, une femme qui est la base d'un tronc d'arbre
Symphonie du soir